The Psychodelograph: PATTEN

FEELS LIKE WE ONLY GO BACKWARDS…

La musique du mois passé

PATTEN – Estoile Naiant

25 février, Warp Records

Le londonien Patten fait de la musique pour ceux qui aime flotter loin, très loin dans un autre espace-temps, au sein d’une autre galaxie. Car Estoile Naiant est un album qui vise loin et large, à l’image de la pochette qu’il arbore. Des formes, de la matière, de la culture, entières ou partielles, stables ou déformés. Le tout forme un collage extatique, un tout construit et néguentropique, un cosmos étranger. Mais attention, le ticket d’entrée n’est pas si facile à obtenir. L’album est du genre avant-gardiste. Il repousse les frontières des musiques électroniques avec talent. C’est le genre d’album que l’on écoute, plusieurs fois, avant que notre oreille puisse être capable de l’écouter dans d’autres circonstances.

Patten ouvre une porte vers l’inconnu, et le terrain est encore vierge de toute présence rassurante, si ce n’est peut-être un certain esprit numérique actuel, pourtant symbole du futur encore trop fort pour qu’on puisse s’en sentir vraiment proche. Puis on s’y fait et on prend plaisir à ce bain expérimental. Et je n’ai pour l’instant parlé que de la musique ainsi que de la pochette. Mais les titres des morceaux aussi sont ailleurs, des énigmes, et parfois, on les comprend. Pour ceux qui veulent aller plus loin, il y a encore les clips dont ceux réalisés par l’artiste Jane Eastlight, son site/œuvre d’art conceptuel conçu par la même artiste, ou ses tweets fait de lettres, de chiffres et de symboles. Ai-je dis qu’il faisait de la musique ? Je rectifie, Patten fait de l’art.

Un morceau à retenir ?
Accrochez votre ceinture, détendez-vous et commençons par le commencement. Cela fait toujours un peu peur au début, mais tout ira bien, ne vous en faites pas. Gold Arc.