The Psychodelograph: FOXYGEN

FEELS LIKE WE ONLY GO BACKWARDS…

La musique du mois passé

Backwards, backwards, backwards…

FOXYGEN

C’était il y a un an. Le 22 janvier sortait l’album à tracklist plutôt brève (neuf titres) pour titre à rallonge du duo Californien Foxygen. Je parle bien sûr de We Are The 21th Century Ambassadors Of Peace And Magic. Tout l’inverse de leur premier album jamais sortit, un concept album bricolé, opéra rock de trente-six morceaux pour plus de cinquante minutes fait maison par nos deux compères entre 2006 et 2007, qui n’avaient alors que quinze ans (l’album fut offert par le groupe lui-même qui en avril dernier l’avait mis à disposition gratuitement ici). Troisième album donc, si l’on compte ce dernier « unreleased », Jurrassic Exxplosion Phillipic (2007), ou deuxième album officiel après le très bon Take The Kids Off Broadway (2012), passé presque inaperçu. Car We Are The 21th Century Ambassadors Of Peace And Magic est bien pour Foxygen l’album de la reconnaissance et le début du succès pour ce jeune groupe formé à Westlake Village dans le compté de Los Angeles. Il ne leur a fallu qu’une année pour s’imposer comme l’un des nouveaux grands groupes de la jeune scène psychédélique.

Et c’est surement car il est le premier album de Foxygen réellement produit par leur maison de disque actuelle, Jagjagwar (Bon Iver, Unknow Mortal Orchestra, Black Mountain, …), mais aussi de manière très intuitive, très rapidement. Leur précédent album ayant d’abord été autoproduit en 2011 avant de ressortir un an plus tard chez leur label. Album de la reconnaissance également pour la qualité qui en ressort. Disons le franchement c’est un très bon disque. Sa particularité est qu’il réussi à proposer une sorte de condensé d’un certains esprit psychédélique des années soixante remis au goût du jour. Il sent autant la nature sauvage et le bitume brulant des routes de Californie que celle plus jardinée et celui plus humide du Royaume Unis. « It’s like listenning to The Kinks on acid » peut-on lire sur la page consacrée à l’album sur le site de Jagjagwar. Sa force, elle, tient probablement dans sa légèreté entêtante. L’album est extrêmement accessible et propose un enchaînement de mélodie pop franchement efficaces et aux textes sensés délivrer un message de paix cosmique aux faux airs naïfs dans lesquels même les jurons sonnent comme une douce poésie. Les Kinks sous acide on vous dit !…

Un morceau à retenir ?

Le morceau éponyme de l’album (la piste n°8 quoi, ne m’obligez pas à répéter son titre), un délire énergique relativement éloigné du clame des ballades champêtres à la San Francisco par exemple, est l’annonce du formidable et explosif programme qu’est celui de cet album.